lundi 29 février 2016

Test du Tula Toddler et avis

TULA est une marque polonaise de porte-bébés. Les produits les plus connus de cette marque autrefois appelée Tuli sont les préformés, ces porte-bébés à clips et boucles, pré-formés et conçus pour une certaine catégorie de bébé (âge et poids), dont l'avantage est d'être installés et réglés bien plus rapidement qu'une écharpe et même qu'un porte-bébé d'origine asiatique type mei-tai

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enfant 4 ans 20 kgs
Ce fabriquant est membre du BCIA, Baby Carrier Industry Alliance, organisme qui impose à ses membres des normes de sécurité et de qualité supérieure pour leurs porte-bébés.

Tula commercialise le Tula Standard, pour les bébés entre 7 et 20 kgs (environ 3 mois à 4 ans) et le Tula Toddler, prévu pour les bambins d'env. 18 mois à 4 ans et demi (12 à 22 kgs), que je vous présente donc aujourd'hui.

EDIT : le Tula Toddler est prévu pour porter désormais jusqu'à 27 kg (60 pounds).

Les préformés TULA sont conformes à la norme européenne EN 13209-2:2006 et sont fabriqués en 100 % coton certifié Oeko-tex. Ce label garantit que les matériaux, fils, tissus utilisés sont exemptés de substances nocives. J'avoue que lorsque je vois comment BB Koala tète les bretelles du Tula Toddler (et particulièrement ce porte-bébé là plutôt qu'un autre), je suis rassurée de la conformité à ce label !

Tula est connu pour ses coloris de Ouf le grand choix de coloris proposés et il est vrai que mon choix a été difficile devant toutes ces beautés. J'ai choisi finalement le Tula Toddler Daydreamer winter Solstice, pour ses couleurs chaleureuses et poétiques à la fois. Autant dire que j'avais hâte de le recevoir ! J'avais pu tester le Tula toddler l'an dernier lorsque BB Koala avait 20 mois, je connaissais ce porte-bébé solide et j'étais impatiente de le réutiliser.

Voyons tous les détails de ce porte-bébé très connu et testé aujourd'hui avec BB Koala, 33 mois , 14 (petits) kgs et 96 cm

Destiné à porter des bambins et même des enfants de 12 à 22 kgs , le Tula toddler offre évidemment des dimensions assez importantes.
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bambin 96 cm

Le tablier:

tula toddler test avis préformé porte-bébé babycarrier portage babywearing bambin porter taille tablierSon tablier mesure 46 cm de largeur d'assise, pour 48 cm de hauteur de dossier. On pourrait croire que c'est presque un carré, mais en fait pas du tout : le tablier s'élargit en montant, et le haut du tablier mesure au final 51 cm de largeur et a une forme arrondie, comme le Boba 4 G mais en plus large en somme. Au final, le tablier est assez évasé.
Le tissu du tablier est doublé, ce qui le rend épais mais pourtant confortable.  En effet, il est doté de deux pinces à sa base pour favoriser l'assise profonde du bambin et permettre un meilleur arrondi du dos. 

tula toddler test avis préformé porte-bébé babycarrier portage babywearing bambin porter taille tablier rembourrages cuissesLe Tula Toddler comporte des rembourrages généreux sur les bords inférieurs du tablier, destinés à accueillir et soutenir les cuisses de votre bambin en tout confort. Un détail qui est loin d'en être un lorsque l'on fait 3 heures de randonnée avec un enfant de 4 ans sur le dos ! Le tissu est très moelleux, épais sans être ferme, les rembourrages mesurent 21 cm de hauteur (pour 4 cm de large) et leur couture est impeccable. On voit bien ces rembourrages car ils sont de la couleur des bretelles/ceinture et tranchent avec le dossier.
Tula toddler vs Boba 4 G
L'impression immédiate qui se dégage du tablier est sa solidité.

Le Tula toddler, un vrai format bambin. Photo comparative avec le Boba à titre d'exemple. Je rappelle que malgré son tablier taille standard, le Boba 4 G permet de porter jusque 20 kgs (4 ans) grâce à ses étriers

Les bretelles

tula toddler préformé porte-bébé portage daydreamer winter solstice test avis détails tablier dimensions babycarrier babywearingLes bretelles du Tula Toddler mesurent 2.5 cm d'épais et 7 cm de large (comme le Manduca pour la largeur) et sont rembourrées jusqu'à 50 cm de longueur. En haut, au bord du tablier, il n'y a pas de rembourrage car c'est une partie que l'on peut resserrer

En effet, sur le haut de la bretelle se trouve une petite sangle de réglage ( même système que le Manduca). 

Serrer ou desserrer au maximum la boucle va moduler la distance du bébé avec son porteur. Pour les phases de sommeil, ou tout simplement si votre bambin aime, vous pouvez les serrer complètement, cela rapproche sa nuque et sa tête de vous.

tula toddler test avis préformé porte-bébé babycarrier portage babywearing bambin porter taille tablier avis mesuresA l'inverse, si votre enfant est réveillé, ou souhaite jouer avec quelque chose dans les mains, laisser les sangles desserrées leur donne une plus grande liberté de mouvements. D’ailleurs je trouve que le tablier est ainsi un peu trop large et ne portant que sur le dos en Tula, j'ai décidé de serrer complètement les boucles.
Ma bambine ayant une nette préférence pour se blottir bras à l'intérieur, cela convient parfaitement.
A vous de trouver ce qui vous convient ! En portage ventral, vous pouvez à tout moment modifier ce réglage. D'ailleurs, on parle souvent de "sangle d'allaitement" car elle permet à votre bambin de se placer plus aisément face au sein. 


En bas des bretelles rembourrées se trouvent les sangles qui règlent les bretelles et les fixent au tablier.

Ces sangles peuvent s'allonger jusqu'à 120 cm. Au minimum, les bretelles mesurent 43 cm si la sangle du haut est serrée, 50 cm si la sangle est desserrée.
A noter que les bretelles du Tula Toddler ne sont pas déclipsables (à l'instar du Boba).

Le Tula Toddler  est donc un préformé rapide à installer , avec le réglage principal en bas de bretelles. Cela ne signifie pas pour autant qu'il faille s'empresser, et je vous invite notamment à prendre le temps de bien remonter le tablier dans le dos de votre bambin, sinon il risque d'y avoir encore un peu de tissu sous ses fesses et vous perdez de la hauteur. N'hésitez pas à bien tirer sur les bretelles - desserrées - pour placer votre enfant bien au fond du tablier, et serrez les bretelles après pour les ajuster.

Comme le Boba 4 G, les sangles de bretelles du Tula Toddler ne sont pas déclipsables.

Les possibilités de réglage du Tula Toddler sont effectivement plus réduites et limitées qu'un Buzzidil par exemple,  mais cela ne le rend pas moins très agréable et d'ailleurs beaucoup de papas le trouvent plus pratique du fait de sa simplicité.

La ceinture

La ceinture du Tula Toddler est le complément des bretelles pour le confort de portage. Elle est rembourrée sur 60 cm de long pour 12 cm de large, dense sans être rigide. Je la trouve confortable, elle est assez arrondie et elle se place facilement autour du bassinLa sangle peut être réglée jusqu'à 149 cm ce qui convient à la majorité des porteurs, et la boucle de fermeture est fixée à gauche. Ce n'est pas une boucle à 3 points, par contre il y a un élastique de sécurité placé à côté : on y passe la boucle avant de la clipser à l'autre morceau. Je n'aime pas trop que cette boucle soit fixée à gauche, et j'aurais aimé qu'elle soit au milieu pour l'atteindre plus facilement avec les deux bras, en ce qui me concerne.

Détail bien pratique, la ceinture comporte, sous les fesses de bébé, une poche. Une véritable poche de 19 x 11 cm qui ferme par scratch et s'ouvre en soufflet, c'est pratique car on peut y mettre des papiers, des clés, sans que cela ne gêne bébé et sans risque de le perdre non plus.

La capuche


La capuche du Tula Toddler est détachable, et se fixe au tablier au moyen de deux pressions situées à l'intérieur. Elle est élastiquée et si elle parait bien solide, je la trouve un peu petite (l'élastique est serré). 
Je ne l'utilise cependant pas. Comme il n'y a pas de poche pour la ranger dans le tablier, on doit soit la détacher et la poser quelque part, soit la laisser pendre derrière, ce que je trouve dommage (... un si beau tablier !)
Toutes les sangles sont pourvues d'un élastique au bout pour y enrouler le surplus de sangle. (Mais BB Koala adore les défaire !)


Le Tula Toddler est livré dans sa boite en carton avec un petit manuel d'utilisation. Pour ce qui est de l'entretien, il peut être lavé en machine à 30 ° en cycle délicat.

En conclusion


je dirais que ce test approfondi avec ma bambine à l'aube de ses 3 ans me confirme les atouts de ce préformé. Le Tula Toddler est :

  1. très rapide à installer : une fois les sangles sur les épaules réglées à votre convenance (souvent définitivement), il vous suffit de serrer ou desserrer les bretelles en tirant sur la sangle du bas. Ce n'est pas un porte-bébé aussi fluide qu'un Fusion ou un Buzzidil et vous n'obtiendrez pas le même corps à corps ni cette sensation de mei-tai, mais il est ultra pratique et ce n'est de toute façon pas son ambition.
  2. très confortable : les bretelles et la ceinture répartissent le poids harmonieusement sur les épaules, le torse et le bassin du porteur. Je n'ai pas mal en portant en Tula Toddler, la ceinture n'a pas d'angle qui pointe sur les os des hanches. Les bretelles sont extrêmement moelleuses et leur épaisseur fait oublier le poids de votre bambin. J’aime aussi particulièrement les rembourrages sous les cuisses de bébé et l'assise profonde qui s'obtient facilement.
  3. de qualité supérieure, très "costaud" : le Tula Toddler est fabriqué avec des matériaux de qualité, dont les boucles Duraflex, et ce n'est pas un porte-bébé que l'on a peur d'accrocher ou de déchirer en le posant quelque part (bien entendu, il faut tout de même faire attention ;-) ). Sur les blousons, pour porter une grande de 4 ans après le ski, il est parfait !
  4. et enfin...évolutif ! Bien entendu, le Tula Toddler est évolutif. Il porte aussi bien votre bambin de 18 mois que votre aîné de 4 ans passé, en toutes circonstances jusqu'à 22 kgs

Une valeur sûre, donc !

Voici la traditionnelle photo récapitulative

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Tula Toddler Daydreamer winter solstice

Vous trouverez le Tula Toddler Daydreamer Winter Solstice (ainsi que le Tula Standard, et d'autres porte-bébés physiologiques) sur la boutique NATURIOU, avec d'ailleurs des remises sur certains modèles en ce moment ! ;-)

==> Le Tula toddler est disponible à la location

Retrouvez l'intégralité de mes tests de préformés ici 

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dimanche 28 février 2016

Tu as 9 ans, ma grande fille

Ils auraient dû me dire que je serais bouleversée à ton arrivée

Que j'allais , dès le premier regard, sentir un nouvel élan m'envahir

Que je foulais une terre inconnue

Que tout recommençait, mais de façon différente, nouvelle

Ils auraient dû me dire que chaque jour je voudrais faire en sorte de te donner l'exemple

T'apprendre à être une petite fille

T'apprendre à être femme

Que je t'apprendrais à prendre soin de toi et à être fière de tes organes, fière de ton sexe, fière de ta féminité

Ils auraient dû me dire que bien que n'ayant pas eu la même guide dans mon enfance, je m'en sortirais plutôt bien et que je pourrais être fière de moi

Ils auraient dû me dire que finalement c'est plutôt simple de parler de règles, de respect du corps, de respect des sentiments

Que dans notre siècle et dans nos têtes, cela coule de source que la femme doit être traitée à l'égal de l'homme

Que non il ne te manque rien, et que tu n'es pas "moins"

Ils auraient dû me dire que ce serait encore + excitant et amusant que ce que j'imaginais de faire des couettes et mettre des robes
Des petits chaussons, des bandeaux, des chaussettes roses, des pulls à paillettes 
Ils auraient dû me dire à quel point je serais émue et troublée de voir ton petit corps de petite fille se transformer peu à peu, tes jambes et ton visage s'allonger

Ils auraient dû me dire que la relation entre une mère et sa fille peut être forte et se tisser chaque jour, 
que je serais bouleversée chaque fois que je t'entendrais parler de la maman que tu seras, 
que j'aurai envie que tu me racontes comment tu t'occuperas de tes bébés, les allaiteras, les porteras

Ils auraient dû me dire à quel point ma maternité s'imprimerait dans la conception de la tienne

Ils auraient dû me dire qu'un jour tu serais grande soeur et que tu serais extraordinaire, plus que je ne l'aurais jamais imaginé

Ils ne m'ont rien dit mais tout cela je le découvre avec toi et mon coeur bat très fort, les larmes coulent mais de joie
Cette joie que tu me procures par ton sourire, ta voix, ta gentillesse, tes désirs, ta confiance, ta tendresse, ta force

Ils auraient dû me dire que tu ne serais pas du tout l'enfant que j'ai été mais que pourtant, je parviendrais à tout te transmettre

Ils ne m'ont rien dit et finalement c''est parfait comme ça :

 

C'est TOi qui me susurres tout ça à l'oreille, chaque jour depuis 9 ans

MERCI à toi d'être venue illuminer ma vie

Merci à toi d'avoir fait de moi "la mère d'une fille"




J'voudrais juste dire un truc sur facebook


dimanche 21 février 2016

Gratitude..prendre soin de moi


Ces temps-ci, vous le savez (ou pas) je suis...très fatiguée. J'ai tant donné ces derniers temps, ...(ces 3 dernières années !) que je suis en train de payer l'addition.
J'ai tant donné que, prise dans le tourbillon de ma vie quotidienne, de toutes ses tâches et surtout tous ses imprévus, j'en suis venue à râler. Non pas râler bêtement et méchamment pour tout et pour rien. 
Non plutôt sentir la frustration et la colère en moi d'avoir l'impression d'être la bonne à tout faire.
Alors oui bien sûr, il est normal que j'en fasse plus : je suis la maman donc il est évident que je ne peux pas dire à mes enfants, aussi grands soient-ils, qu'ils vont désormais se prendre en charge tous seuls et qu'ils m'appelleront quand le repas sera prêt.
Je suis à la maison et Papa Clyde travaille (durement) à l'extérieur donc il est évident qu'il ne va pas faire le ménage à ma place en rentrant le soir.
Il est normal que je sois un peu considérée comme le pivot de la maison puisque c'est le rôle que l'on a tous souhaité (dont moi) que j'endosse.
Mais il y a un moment où vous avez beau vous dire que vous avez choisi cette configuration là, vous trouvez les autres ingrats.
Ingrats, ces enfants qui pensent que je n'aime pas jouer avec eux alors que c’est simplement que si je continue à jouer, la serpillère ne sera pas passée et le repas pas prêt.
Ingrat, ce mari qui pense que même si je suis très fatiguée, non je ne peux pas être aussi fatiguée que ça. Que s'occuper simplement d'une bambine et faire le ménage, ce n'est pas si prenant que ça.
Alors je râlais. ou plutôt je tempêtais intérieurement, en souffrant.
MANQUE DE RECONNAISSANCE. 
L'impression de donner, donner, tout donner et n'avoir même plus un merci en retour. L'impression de n'être bonne qu'à ça ,que tout le monde trouve ça normal sans voir que c'est tout de même un effort Consenti certes, mais un effort. Qu'en fin de compte vous n'avez plus de besoins, et que vous êtes juste là pour donner, et faire. Le processus est bien expliqué dans "J'arrête de râler sur mes enfants et mon conjoint"

Et puis il y a eu cette chute. Cette gamelle dans les escaliers, début février. Une marche loupée, une cheville tordue..un élan stoppé net.

Je me suis demandée comment j'allais faire pour m'occuper de tout, mais aussi avant tout pour m'occuper de moi

Car je pense depuis longtemps que si je suis malade, clouée au fond de lit, personne ne prendra soin de moi comme je prends soin de chacun des membres de ma tribu.
Ce n'est pas faire son Caliméro...c'est savoir que les autres ont l'habitude de s'appuyer sur vous et se demander comment ça va se passer maintenant que vous ne pouvez plus mettre un pied devant l'autre.
Bref, sincèrement j'ai pensé que je ne pouvais compter que sur moi-même et qu'il allait falloir que je me débrouille.

Et puis là, j'ai eu de belles surprises.. Ces enfant que je pensais ingrats..ce mari que je pensais devenu indifférent..

Le jour-même de ma chute, Grand Fiston a dit qu’il allait faire mon lit pour que je puisse m'allonger tranquillement. Sachant qu'il ne fait pas son propre lit, cela m'a déjà touchée.
Quel ne fut pas mon émerveillement en rentrant dans la chambre et en découvrant le petit aménagement qu'il avait conçu :
table de chevet et chaise servant de table, u verre d'eau, des fruits, un café, un livre.. Tout pour survivre .
Pendant mon petit moment au lit, il m'a également fabriquée une chaise roulante histoire que je puisse me déplacer sans poser mon pied. Chapeau bas, Grand Fiston !
Et Merci , tellement merci

Ma Grande, elle, me fait plus de compliments, elle dit de jolies choses sur moi, relève mes qualités, a des paroles douces...

Papa Clyde lui, a relevé ses manches, et fait désormais le repas le we. Il cuisinait déjà (tout comme il fait le ménage lorsqu'il y a besoin), mais désormais le we, c'est à 80 % lui. Et puis il essaie de me rassurer sur mes inquiétudes et de calmer mon stress...ce qui n'est pas une mince affaire.

Même BB Koala m'a surprise...BB koala qui ne peut pas se retenir de me grimper dessus..
J'ai fait une petite sieste cette semaine car je suis malade et je suis encore plus fatiguée du coup. Une petite sieste retranchée dans ma chambre pendant que les pouet-pouet jouaient au salon (que celles qui trouvent scandaleux ou inquiétant que j'aille dormir une demi-heure pour recharger mes batteries alors que mes enfant sont présents passent leur chemin ! La mère parfaite qui reste debout même malade, ce n'est pas ici).

Je ne dormais pas mais presque, blottie sous ma couette, tranquille, seule au monde.. lorsque BB koala est arrivée.
Elle a ouvert la porte, doucement, j'ai bien senti qu'elle avait en tête que je dormais (son frère et sa soeur avaient dû lui dire de venir très doucement), j'ai fait semblant de continuer à dormir, yeux fermés. Je m'attendais à ce qu'elle me force à lui laisser de la couette et se glisse à l'intérieur contre moi...... mais non !
Elle s'est assise à côté, et tout doucement, m'a embrassé....le front, le nez, la bouche..
Des bisous tendres, légers, j'ai senti tellement d'amour et de délicatesse...Et puis elle est repartie, comme ça, sans un mot, en prenant soin de bien refermer la porte..
Cela m'a tellement touchée.
Elle a refait la même chose , quelques minutes plus tard...Tout aussi discrètement..
 J'en garde un souvenir très ému, comme tout ce qu'ont fait mes enfants et mon homme depuis que je suis tombée..depuis que je suis malade..

Je sens de la prévenance, du respect, le souhait réel de me voir aller mieux.
 

 Finalement, je compte quand même pour eux !

 

Alors ne désespérez pas et surtout, essayez de voir les bonheurs et l'amour là où ils sont. Ils sont là de multiples façons.

mercredi 10 février 2016

Porter ne veut pas dire enfermer



On me dit "oh moi je ne veux pas la porter contre moi car elle ne verra rien autour"
On me dit "le portage ça empêche l'enfant de s'ouvrir au monde / aux autres "
"le portage c'est pour rester fusionnel(le)s"

"si tu la portes elle ne voit rien"

"elle est grande maintenant, elle n'a plus besoin"

"trop les porter, ça en fait des peureux"



portage écharpe besoin bébé proximité chaleur assurance

Le portage accompagne

Le portage protège

Le portage rassure

Le portage stimule 

Le portage suscite la curiosité

Le portage ce n'est pas enfermer son enfant

Le portage c'est soulever votre bébé à hauteur d'homme, et lui montrer le monde pour qu’il l'observe et s'en mêle à sa guise. 

 

 

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lundi 8 février 2016

Fatigue extrême...attention danger


Ce matin je suis allée chez le docteur . Pour une fois c'était pour moi

Je dis pour une fois car en digne maman débordée-au-foyer, je suis très souvent malade, mais je peux rarement aller chez le docteur. Souvent j'attends des jours, voire des semaines selon ce que c'est. Bon ok, j'ai même attendu parfois des mois. Bref là n'est pas le sujet.

Je suis allée chez le docteur car pour celles qui n'auraient pas suivi, je me suis rétamée dans les escaliers la semaine passée.
Une belle chute sur le perron, venant mettre fin en une fraction de secondes à la spirale infernale dans laquelle j'étais engouffrée ces derniers temps.

Une fin d'année difficile, un mois de janvier épouvantable,  des nuits pourries, une angoisse sourde, une liste de choses à faire qui n'en finit pas de s'allonger, une entreprise à créer, des enfants à élever, une bambine à surveiller-consoler-accompagner, une maison à ranger, le ménage, le repassage,.... le SURMENAGE !!

Ne prenant même plus le temps de boire ou réchauffer mon café ni de m'asseoir une seule minute sur 12h d'éveil, enchainant les tâches, les corvées, ruminant mes soucis, essayant d'apaiser mon angoisse et ce point sur le sternum qui te semble si lourd, si omniprésent.; sentant la colère, la frustration monter, se mettre à râler sans véritable raison sinon celle d'en faire trop ......J'ai senti que je n'allais pas tarder à craquer. Mais que je ne pouvais pas m'arrêter.

Alors alors la semaine dernière, au moment de partir, mon corps a décidé qu'il allait dire stop, puisque moi, cela fait bien longtemps que je ne l'écoute plus car il m'envoie trop de signes.
Je me suis cassée la figure dans les escaliers, me rattrapant in extremis (mais j'aurais mieux fait de tomber en avant et faire la roulade) sur la cheville, celle du pied qui n'avait pas voulu se poser sur la marche...
ENTORSE, direct. 
Ouille ! Je vous passe la douleur, le vertige, la nausée monstrueuse, la main coupée pour m'être rattrapée à une branche d'arbre . BB Koala me voyant muette et sans doute le teint blafard, sur un pied et appuyée au grillage. Cette sensation à la limite de l'évanouissement, et devoir expliquer à BB Koala que finalement on allait rentrer.
fatigue maman mère burn-out

Elle a été formidable, même pas inquiète. Hélas un peu petite pour aller chercher de la glace au congel pour venir m'assister, moi qui m'étais trainée jusqu'au canapé pour m'échouer. Trop petite pour chercher où les béquilles étaient planquées.

C'était donc il y a quelques jours mais je n'ai pas pu aller chez le médecin avant. Entre l’impossibilité de conduire, celle de demander à une amie de m'emmener, et le médecin de campagne "qui de toute façon 'na pas de place avant lundi" , voilà, le rv, c'était aujourd'hui.

Je savais que c'était un remplaçant, un petit jeune (un interne ? je suis un peu perdue dans les terminologies)
Non, pas le même qui avait foiré tout le diagnostic de BB Koala mi-janvier et totalement pas anticipé la complication de la rhino avec grosse crise d'asthme-malgré-le-traitement-de-fond.
Un petit jeune, oh bien sympathique mais comment dire....très théorique.
Passons sur la cheville, je lui avais mâché le travail, "j'ai une entorse et je me suis bien soignée malgré les circonstances, glace, cataplasmes d'argile, arnica, pommade anti-inflammatoire et HE de Gaulthérie, béquilles empruntées à la voisine" . Il n'a pas eu grand chose à faire.

Je ne sais pas pourquoi, mais je lui ai dit que j'étais fatiguée.

Ah oui voilà, c'est quand il m'a demandé si je travaillais. Rapport à un arrêt de travail, sans doute.
Je lui ai dit que non, me reprenant tout de suite pour ajouter "enfin , je ne travaille pas en extérieur, car croyez-moi, 3 enfants dont une bambine 24/24 , c'est du boulot".
Ce à quoi il n'a pas su répondre.
 Je lui ai parlé très sommairement (car je n'attendais rien de lui) de mon état à la limite du burn-out, lui décrivant en qq mots l'état dans lequel j'étais juste avant de me casser la figure. Les nerfs à vif, le coeur battant bien trop vite, et un état d'épuisement en même temps, les insomnies, les angoisses, la frustration, les tâches répétées, tout ça...
Il n'a rien compris, semble s'être vraiment demandé de quoi je parlais puisque je ne travaillais pas.
ll a seulement bredouillé "oh ça va passer". Il a été plus curieux et bavard sur le sujet "je crée mon entreprise alors c'est du travail", voulant savoir dans quel domaine, et ce que ça voulait dire, etc etc...(je crois qu'il se demande encore ce que signifie "accompagnement à la parentalité".
Je n'attendais rien de lui je n'avais même pas de sac à vider (enfin, pas + que ce que j'avais dit), j'ai failli lui citer Violaine Guéritault pour lui prouver que le burn-out maternel, ça existe, mais je me suis dit que ça ne servait à rien. 
Il ne m'apportait rien, mais ne m'attaquait pas non plus.  De toute façon je ne le reverrai pas.

Voilà tout simplement, je voulais vous dire que si si, le burn-out maternel existe bel et bien. Que j'ai même prévu de vous en parler depuis des semaines, mais que pour des raisons évidentes, je n'arrive pas à m'y mettre. Cerveau qui part en miettes, manque d'énergie encore + que manque de temps.

Ma cousine m'a dit récemment "on a beau être des mamans qui déchirent, on n'est pas des machines". Elle a raison, et moi prise dans ma spirale j'avais complètement oublié ! Je croyais que je pouvais être une machine, car il le fallait.

Alors je considère comme évident que ma chute a été un signe, un message envoyé, une injonction urgente  :

"LÈVE LE PIED !"

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